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Art visuel|Les mouvements - Dadaïsme

 

Le mouvement Dada


 

Les débuts

Le dadaisme a été fondé autour de Hugo Ball en 1916 à Zurich en Suisse, pendant la Première Guerre mondiale, dans les milieux intellectuels et artistiques occidentaux. Il s'est traduit par une remise en question radicale des modes d'expression traditionnels. 
Ce mouvement n'est « ni un dogme, ni une école, mais plutôt une constellation d'individus et de facettes libres », précisait à l'époque Tristan Tzara. 
Dada est donc hétéroclite, spontané, sans véritable chef de file. Son début date d'une soirée capharnaüm au cabaret Voltaire de Zurich le 14 juillet 1916 (création du Manifeste DaDa par Hugo Ball), par une assemblée cosmopolite de jeunes gens marqués par les carnages de la grande guerre, et s'étend vers différents points du monde occidental pour s'éteindre en 1923. 

Le nom

La version anecdotique veut que quelques artistes européens ouvrent au hasard un dictionnaire avec un coupe-papier et tombent sur le mot «dada». En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer en ce nom. C'est aussi dans le but d'afficher une différence certaine par rapport à tous ces mouvements se finissant en « -isme ».

Une version plus officielle serait,  selon Giovanni Lista,  né d'une volonté délibérée d'ancrer le mouvement dans un retour aux valeurs de l'enfance. Gauguin aurait déclaré « Quant à moi, j'ai reculé dans mon enfance jusqu'à mon dada ».  Hugo Ball, le fondateur du mouvement déclara aussi juste avant guerre qu'il devait « sauver le petit cheval de bois ». C'est ce qui l'incitera à donner ce nom au mouvement.

Le développement

Succédant à des révoltes individuelles et solitaires contre la civilisation occidentale, Arthur Rimbaud a « assis la beauté sur ses genoux et l'a trouvée amère », cristallisée par l'épreuve du conflit de 1914-1918, la contestation culturelle de Dada se manifeste par la truculence provocatrice et la dérision, souvent au cours de manifestations publiques. Hannah Höch qui dessinait des patrons de couturier pour une revue, les utilisait en découpage sauvage pour en faire des collages politiques.

De façon générale et pour la première fois, les femmes sont acceptées comme artistes à part entière, comme camarades de jeu, comme complices, et complémentaires des hommes, « traitées comme des collègues », et non plus seulement comme des amantes, des « amatrices douées» ou des « objets de sublimation dans l'art ».

Le mouvement dada s'est déployé dans le monde entier et son esprit s'est conservé dans le temps, influençant des artistes comme Ernst, Breton, Crevel, Desnos, Jacob, Soupault, Robert et Sonia Delaunay.

Le déclin

Le mouvment Dada commence à s'essouffler à partir de 1920. Aragon, dans son Projet d'histoire littéraire contemporaine, fait mourir dada dès 1921-1922. En novembre 1921, la revue belge Ça Ira !, dans un numéro dirigé par Clément Pansaers et Francis Picabia, proclame que Dada est mort.

André Breton, trouve que « Dada tourne en rond » et dit que la publication en 1924, du « Manifeste du surréalisme », signe la fin historique du dadaïsme. Beaucoup de surréalistes sont d'anciens dadas mais le surréalisme n'est pas l'héritier culturel du dadaïsme.


Date de création : 10/02/2007 @ 00:37
Dernière modification : 21/10/2011 @ 23:28
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